Trois CEO qui ont imprimé leurs marques

Lorsque Maggie Wilderotter est arrivée à la tête de Frontier Communications, opérateur téléphonique régional américain, l’entreprise était divisée en deux « classes » de collaborateurs : les cols blancs du siège social de Norwalk (Connecticut) et les cols bleus au contact de sa clientèle, dans plus de 15 000 comtés ruraux et banlieues américaines. Les responsables du siège ne se déplaçaient pas sur le terrain, méprisaient les cols bleus, ignoraient la réalité locale et profitaient d’avantages exorbitants (jet privé avec six pilotes, médecine d’entreprise, etc.) alors même que l’entreprise perdait de l’argent.  

Créée en 1994, Netscape a été la première entreprise à surfer sur les opportunités d’Iinternet en créant son navigateur web pionnier, qui était utilisé par plus de 90 % des internautes en 1996. Dans les tous premiers mois, la culture au sein de la jeune pousse était celle de la Silicon Valley poussée à son extrême : organisation plate, prise de décision collégiale, chaque collaborateur ayant son mot à dire et voulant dominer les débats. Les discussions s’éternisaient : même lorsqu’une décision était arrêtée, il n’était pas rare qu’elle soit remise en question.  

Issu d’un quartier pauvre et violent de Chicago, Don Johnson est ingénieur diplômé de l’université Purdue ; il rejoint Mc Donald’s en 1990. Alors chargé du management de la qualité, il y découvre tous les processus opérationnels de l’entreprise, les sous-cultures de ses différentes unités, le fonctionnement des restaurants et le travail quotidien de leurs collaborateurs. Il prend ensuite la tête de plusieurs directions régionales avant d’être nommé vice-président exécutif et directeur des opérations en 2005.