Pas si facile d’être passionné…
Suivre sa passion … Discours bien souvent entendu, de la part du membre de votre équipe qui vous annonce sa démission, ou cette petite voix dans votre tête qui vous le martèle comme un mantra. Et pourtant c’est loin d’être simple.
Jon M. Jachimowicz est passionné par la recherche sur la passion des employés pour leur travail ; il n’est pas le seul, mais en agrégeant les études faites par d’autres et celles qu’il dirige, il aboutit à 3 constats :
1) La passion ne tombe pas du ciel par jour de grand vent, elle se développe ; croire que votre passion est prédéterminée et qu’il suffit de l’identifier est une croyance limitante, réduisant votre champ d’expérimentation ou vous menant à papillonner d’un job à l’autre. Une passion se construit.
2) Il n’est pas facile de poursuivre sa passion, d’autant plus qu’elle diminue avec le temps ; donc la poursuivre n’est pas se concentrer sur ce qui est amusant, ce que vous aimez le plus, mais sur vos préoccupations, sur ce qui compte le plus pour vous – et la différence est subtile, mais significative !
et 3) la passion peut aussi nous égarer – par excès de travail ou excès de confiance – , d’où l’importance de reconnaître ses limites.
En résumé, un job enrichissant consiste davantage à faire ce qui est important pour vous qu’à faire ce que vous aimez. Jachimowicz et ses co-auteurs confirment bien que les personnes qui recherchent un Grand Objectif ont plus de succès dans la poursuite de leurs passions (et sont moins susceptibles de quitter leur job) que celles qui recherchent le plaisir. Plaisir peut disparaître ; le sens que vous donnez à ce que vous faites reste.
Pour en savoir plus : 3 Reasons It’s So Hard to “Follow Your Passion” , de Jon M. Jachimowicz, (HBR blog, octobre 2019)
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