7 tendances techno à retenir de VivaTech 2017
Business Digest vous propose de découvrir 7 tendances technologiques mises à l’honneur lors du salon #Vivatech 2017.
Vraies révolutions ou gadgets surcotés, dites-nous ce que vous en pensez !
1/ Les robots humanoïdes : pour quoi faire ?
Dès l’entrée du salon, le visiteur est accueilli par « Pepper », les petits robots de la firme française Aldebaran (rachetée par Softbank). Si de gros progrès ont été faits sur le plan de l’intelligence émotionnelle (le robot détecte les humains, leur tend la main pour les saluer et essaie de nouer une conversation avec eux à grand renfort d’expressions corporelles), difficile de vraiment comprendre leur utilité. À part distraire pendant quelques instants le visiteur, quelle est leur réelle valeur ajoutée (par rapport à de simples panneaux indicatifs par exemple) ? Sur le stand d’Engineered Arts, était aussi présenté un robot capable de changer de visage grâce à un système d’hologramme et de réciter du Shakespeare. Impressionnant mais, là encore, pour quoi faire ?
2/ La réalité virtuelle (VR) : partout et pour tous
Tous les stands ou presque (et en particulier ceux des grands groupes) proposaient d’essayer des casques de réalité virtuelle. Du côté de LVMH, notamment, la VR m’a permis de m’immerger dans l’univers des marques à travers des « expériences à 360° » (en fait des publicités). Là encore, les applications de cette technologie ne sont pas vraiment convaincants. Si l’intérêt de la VR dans une logique de divertissement pur (cinéma, jeux vidéo…) ou la mode (L’Oréal proposait par exemple de tester du maquillage) est claire, difficile de comprendre pourquoi tant d’entreprises dans des univers qui n’en ont pas l’utilité immédiate tentent de s’emparer de la techno. « Digital washing » ?
3/ L’intelligence artificielle :
LA grande tendance VivaTech 2017
Selon une étude McKinsey, les investissements dans l’intelligence artificielle ont été multipliés par deux entre 2015 et 2016 pour atteindre 30 milliards de dollars. Plusieurs stands offraient ainsi un excellent panorama de ce qu’il est aujourd’hui possible de demander à une machine de faire. À travers plusieurs activités ludiques, Google nous a par exemple montré des technos capables de reconnaître des formes complexes, des couleurs, etc. Cela n’a l’air de rien, mais c’est un enjeu majeur pour la firme américaine qui anticipe une révolution dans la manière dont les utilisateurs chercheront prochainement leurs informations : en plus des assistants vocaux, nous utiliserons de plus en plus nos téléphones pour obtenir des infos sur notre environnement direct. Encore faut-il qu’une intelligence artificielle soit capable d’analyser les données transmises par le capteur photo de notre téléphone. C’est ce sur quoi travaille activement la firme de Mountain View. De même, chez Facebook, Sandy Sandberg (en duplex de Californie) confirme que l’intelligence artificielle sera « The next big thing » pour la traduction, mais aussi l’identification de contenus incitants à la haine.
4/ La protection des données : enjeu majeur à l’ère du Big Data
A l’heure des objets connectés et du big data, comment assurer la sécurité des données que nous partageons ? Comment garantir le respect de vies privées de plus en plus connectées ? Certaines entreprises commencent à s’emparer du problème. C’est notamment le cas d’une petite entreprise française nommée Lima qui propose au grand public de créer leur propre cloud, hébergé 100 % à domicile et non sur des serveurs à l’autre bout de la planète. Avantage, par rapport à une solution type NAS, l’installation est extrêmement simple : vous branchez un petit boitier sur votre box Internet reliée à un disque dur, installez les applications sur vos différents appareils. C’est tout. Ironie : Lima bénéficie du soutien de… Facebook.
5/ L’impression 3D :
enfin des applications industrielles concrètes
Vous vous rappelez tous les articles (dont les miens) qui vous vantaient les miracles de l’impression 3D il y a 4 ou 5 ans ? Ceux qui vous annonçaient que chaque foyer serait bientôt en mesure de fabriquer chez lui n’importe quel objet du quotidien ? Bon, si l’impression 3D pour les particuliers n’a jamais vraiment percé, j’ai pu me rendre compte que dans l’industrie, il s’agissait bien d’une réalité. Engie, par exemple, utilise déjà des imprimantes 3D pour produire certaines pièces de rechange en inox pour ses machines outils. L’entreprise économise ainsi sur le coût de stockage des pièces détachées, mais également sur le temps d’immobilisation des machines puisqu’il faut quelques jours à peine pour imprimer et acheminer une pièce de rechange (contre parfois plusieurs mois dans le cadre d’un process de fabrication traditionnel). Autre exemple très concret d’impression 3D industrielle avec Bouygues Construction qui utilise une drôle de machine pour concevoir, sur site, des éléments de construction en béton.
6/ La ville de demain : plus sûre, moins polluée, plus désirable
Star du salon dans la catégorie « ville de demain » : SeaBubbles, la startup française qui veut réinventer la mobilité urbaine en se réappropriant le transport fluvial. L’entreprise propose de se déplacer en « taxis bulles », petites embarcations pour 4 personnes à propulsion électrique. Premiers tests en situation réelle en septembre sur le Seine. Également dans une logique de ville propre, les grands constructeurs semblent faire de réels efforts : Bouygues Énergies et Services avec son éclairage public intelligent Citybox ou encore Colas et sa route solaire Wattway. Enfin, autre tendance intéressante en matière de ville de demain : l’agriculture urbaine, notamment représentée par Agripolis, une startup qui ambitionne de révolutionner notre rapport à la nourriture en ville en favorisant la production de nourriture bio, respectueuse de l’environnement et peu coûteuse « là où se trouvent les consommateurs ».
7/ L’homme augmenté : pour le meilleur et pour le pire
Plus intelligent, plus fort, en meilleure santé… l’homme de demain se dessine à VivaTech. La startup Kernel développe ainsi des implants neuronaux capables de soigner les maladies neuro-dégénératives, voire (à long terme) de programmer le cerveau humain pour en booster les capacités. Palpitant ou effrayant, au choix. Chez les géants de la pharma, on retiendra l’orientation « e-santé » de Sanofi qui a déjà développé une application mobile permettant aux diabétiques de calculer en temps réel leur dose d’insuline, associé à un service de télé-suivi médical (ayant obtenu en France un avis favorable au remboursement). Le groupe français a par ailleurs annoncé le lancement d’ici la fin de l’année 2017 de 39BIS, laboratoire entièrement consacré à la santé connectée. Enfin, impossible de parler santé et technologies sans saluer le travail incroyable d’EXONEO, startup française qui pourrait changer la vie de millions de handicapés dans le monde grâce à leurs prothèses de pied et genou.
© Copyright Business Digest - Tout droit réservé