Que faire face à une grosse erreur ?
L’échec n’a rien de fatal… et sous réserve de savoir s’en relever, il est même très instructif ! Or l’apprentissage basé sur l’erreur et l’échec n’est pas inné ; il requiert un travail sur soi et surtout, une véritable maîtrise de ses émotions. Comment tirer de l’amertume de l’échec l’élixir tonique qui aidera à rebondir ?
La perception de l’échec varie considérablement selon les individus, car les leviers d’engagement dans un projet sont divers : reconnaissance de compétences, réponse à un besoin d’autonomie ou assurance d’un sentiment d’appartenance…
Quelle que soit la motivation initiale, plus un projet est important à vos yeux plus le tribut émotionnel à payer est lourd en cas d’échec. Échec qui n’est jamais souhaité ni facile à vivre, mais qui a une constante : personne n’y échappe. Si apprendre de ses erreurs et échecs est un désir très largement partagé, ce n’est en rien un automatisme. Heureusement les opportunités de progresser sont à la hauteur de la déception – à condition de lever les barrières émotionnelles qui entravent le processus d’apprentissage.
From Lemons to Lemonade: Squeeze Every Last Drop of Success Out of your Mistakes, de Dean A. Shepherd, (Wharton School Publishing, 2009).
1 – Avoir la lucidité de décrocher à temps
Même quand un projet est de toute évidence voué à l’échec, la décision de décrocher reste difficile à prendre. L’acharnement qui bien souvent s’installe, alors que le bon sens dicte de s’arrêter, s’explique par de bonnes et de « moins bonnes » raisons : cécité, foi irréaliste et procrastination en sont les trois principales…
- Le refus d’admettre ses erreurs
Clore un projet dans lequel ont été investis sueur, temps et argent sonne comme un désaveu pour vous. Vous ne pouvez vous y résoudre : en poursuivant contre vents et marées un projet condamné, vous cherchez à prouver aux autres – et à vous-mêmes ! – que vous avez eu raison, malgré tout.
- L’espérance irréaliste de se « refaire »
à l’instar d’un joueur de casino, qui parie, perd et parie encore plus dans l’espoir de regagner ce qu’il a perdu, est une autre mauvaise raison d’ignorer les signaux alarmants. Une escalade dangereuse ! Or l’investissement initial ne doit pas être pris en compte dans la décision de stopper un projet, ou de le poursuivre. Cette décision doit se baser uniquement sur le retour sur investissement à date T.
- La procrastination.
Ajourner une décision inévitable est un mécanisme de défense classique face à une menace. Cette réaction d’évitement est d’autant plus marquée que la personne décisionnaire se sent responsable de l’échec.
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