Quand est-ce qu’on arrive ?
Comment préserver son énergie quand on ne sait pas où se trouve la ligne d’arrivée ? C’est la préoccupation du musher : il doit gérer l’énergie de ses chiens de traineau qui tirent à fond mais ne savent pas qu’il y a encore 100 kilomètres à faire… Cela pourrait bien être aussi la vôtre, vous qui ne savez pas quand la crise sera derrière vous !
Les chiens de traineau ont une connaissance précise de leur environnement, mais dans une course, ils ignorent jusqu’où et jusqu’à quand ils devront courir. C’est donc à leur musher de les forcer à s’arrêter pour manger, boire et se réchauffer alors qu’ils trépignent de l’envie de repartir. Un musher a fait le parallèle entre ses courses de traineux et la situation actuelle. Il en a tiré ces leçons pour lui-même :
– Ménager ses forces dans cette course d’endurance dont on ne connaît pas la fin, même et surtout lorsque l’on se sent en pleine forme. Des pauses forcées et fréquentes vous aident à épuiser moins vite vos batteries. Il vous sera plus facile de les recharger que si vous ne vous arrêtez qu’une fois exténué ;
– Ne pas remettre à un hypothétique « plus tard » les opportunités de prendre soin de soi : allez dormir, demandez de l’aide si c’est nécessaire, passez du temps avec vos proches. Inscrivez-vous dans la durée.
Soyez votre propre musher : canalisez votre énergie, mais aussi celle de vos collaborateurs, pour tenir jusqu’au bout.
Pour aller plus loin : “What My Sled Dogs Taught Me About Planning for the Unknown”, de Blair Braverman, (The New York Times, 23 septembre 2020).
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