« J’aime ma boite », la fête des entreprises : bonnes intentions, effets limités ?
Jeudi 19 octobre a lieu dans de nombreuses entreprises l’opération « J’aime ma boite ». Une manifestation visant à réunir collaborateurs, managers et patrons autour d’événements conviviaux censés stimuler le bien-être en entreprise.
Depuis le lancement de cette fête des entreprises en 2003, le nombre de participants ne cesse d’augmenter. Et pour cause, avec l’apparition des « Chief Happiness officers », il semble que de plus en plus d’entreprises aient décidé de se soucier davantage du bien-être de leurs collaborateurs. Longtemps considéré comme un lieu d’aliénation, le travail porterait désormais en lui un impératif d’épanouissement.
Une approche qui, bien que louable, n’est pas sans risques : injonction au bonheur pour tous, investissements disproportionnés dans des politiques bien-être, recours à des consultants ésotériques, etc. D’autant qu’en matière de bien-être, les entreprises les plus performantes ne sont pas celles qui multiplient les initiatives les plus coûteuses, mais celles qui savent développer dans la durée une culture favorisant l’épanouissement. Moyens efficaces de bien faire son travail (outils, ressources…), transparence et confiance managériales ou augmentations salariales sont souvent bien plus utiles qu’une salle de sport ou des repas bio en libre service pour permettre aux collaborateurs de tirer une pleine satisfaction de leur travail.
Alors rien ne vous empêche d’organiser un lipdub, un concours photo ou un déjeuner thématique « J’aime ma boîte » un jour dans l’année, mais attention avec ces initiatives superficielles. Elles ne renforceront jamais, à elles seules, le bien-être et l’engagement de vos collaborateurs. Pire, par leur côté faussement cool, elles pourraient même avoir l’effet inverse sur des équipes qui, tout le reste de l’année, peinent à tout simplement… faire leur job !
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