Gribouillis et griffonnages
Ces dernières années les cartes mentales ou autre schémas heuristiques ont trouvé leur place dans les salles de réunions et les séances de brainstorming. Mais on s’intéresse encore trop peu à leur lointain cousin rustique : le doodling.
Peu d’êtres humains pensent de manière linéaire et séquentielle… Pourtant l’information nous parvient essentiellement sous cette forme, nous contraignant à communiquer d’une manière qui restreint nos capacités de pensée. Pourquoi ne laisserions-nous pas libre court à nos autres systèmes de pensée, qu’ils soient visuels ou gestuels ? Voilà qui augmenterait sans doute notre créativité et notre capacité à résoudre des problèmes complexes ! Dans cette perspective, plusieurs observateurs plaident la cause du gribouillis (doodling en anglais). Souvent assimilée à l’ennui ou à la distraction, cette pratique serait en fait un excellent levier de concentration. Une étude menée par une chercheuse en psychologie de Plymouth révèle ainsi que les sujets qui gribouillent pendant une conversation téléphonique retiennent 29 % d’informations supplémentaires par rapport à ceux qui se contentent de prendre des notes. Par ailleurs cette activité serait également un bon moyen de s’approprier des concepts et des informations nouvelles et d’imaginer des liens entre eux.
Pour en savoir plus : “How to learn a designer’s problem-solving mindset with doodling”, par June Kant, (Medium, mars 2019)
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