Nomadisme digital exponentiel, le casse-tête
Le nombre de nomades numériques a augmenté de moitié entre 2019 et 2020, des collaborateurs sédentaires rejoignant les rangs de ceux qui voyagent et travaillent de n’importe quel lieu connecté du globe ! Mais s’il n’est pas formalisé, ce nomadisme pose des risques.
Les nouveaux problèmes soulevés par le nomadisme sont légaux et financiers. La réglementation qui s’applique est habituellement celle du lieu de travail, indépendamment du siège de l’entreprise. Le risque naît si les collaborateurs prennent le large sans en avertir leurs supérieurs, car tant employeur qu’employé sont alors soumis à un nouveau code du travail et des impôts. Les nomades numériques ont tendance à s’installer dans des lieux où le coût de la vie est plus que largement couvert par le salaire du lieu d’origine – mais toutes les entreprises ne sont pas prêtes à verser des salaires parisiens à ceux qui travaillent depuis une cabane dans les bois.
Pour autant, faut-il ramener tout le monde au bureau ? Non, car les nomades numériques se recrutent parmi les hauts diplômés, calés en technologies numériques, bref, possédant des compétences très demandées sur le marché du travail.
Mieux vaut instaurer des politiques pour recruter et retenir les nomades digitaux tout en réduisant les risques. Les programmes dédiés pourraient identifier les nomades et leur destination, définir les lieux acceptables ou interdits, la durée de séjour et tout autre détail pertinent.
“Your Company Needs a Digital Nomad Policy”
par Miles Everson, Steve King, et Carolyn Ockels (Havard Business Review, 12 juillet 2021).
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