2017 sera l’année du huitième anniversaire de la création d’Uber et du vingtième anniversaire de la victoire aux échecs de l’ordinateur Deep Blue contre l’ancien champion du monde russe, Garry Kasparov. Ces innovations technologiques, certes, ne sont plus nouvelles, mais elles comptent encore parmi les plus grandes évolutions économiques à ce jour. C’est en tout cas ce que prétend Alec Ross, l’homme derrière la campagne digitale de Barack Obama pendant la primaire démocrate de l’élection présidentielle de 2008. Dans son livre The Industries of the Future, élu livre de l’année 2016 par la Disruptive Innovation Foundation, il partage son avis d’expert sur l’innovation mondiale et présente un panorama des ruptures technologiques à venir des plus remarquables. Pensées pour être pérennes, ces avancées impacteront dans quelques années vos vies, professionnelle et personnelle, peu importe qui vous soyez, votre métier ou votre nationalité.
L’industrie 4.0 : quand les robots deviennent réalité
À l’instar de la plupart des spécialistes en la matière, Alec Ross confirme que la robotique et l’apprentissage automatique révolutionneront l’économie mondiale et le monde du travail. Une nouvelle ère s’annonce, que beaucoup se plaisent à nommer l’ « Industrie 4.0 ». « Nous entamons un nouveau pan de notre histoire, dont nous ouvrons le premier chapitre », explique l’auteur. En d’autres termes : il est impossible de prédire aujourd’hui quel sera l’usage exact des robots et de l’apprentissage automatique dans quelques années. Tout comme on ne pouvait imaginer, un an avant la création de YouTube, à quel point un site de partage de vidéos deviendrait omniprésent dans notre quotidien. L’expert indique toutefois, avec certitude, que les robots signeront l’arrêt de mort de bon nombre d’emplois. Ses statistiques sont d’ailleurs étourdissantes : « 45 % des emplois américains encourent un risque d’automatisation élevé, tandis que 19 % encourent un risque moyen (…). Les plus en danger sont les 60 % de travailleurs américains dont la principale fonction consiste à compiler et transmettre des informations. » Pourtant, la situation n’est pas catastrophique (ou, du moins, n’a pas à l’être) : ces technologies créeront également de la valeur et de nouveaux métiers « mais uniquement si l’homme invente des systèmes permettant à la main-d’oeuvre, l’économie et la société de s’adapter à cette rupture inévitable. » (cf. « Intelligence artificielle : quel sera mon job demain ? » Business Digest n°249, septembre 2014.)
La génomique, l’industrie qui pèsera mille milliards de dollars
« La dernière industrie en date à peser mille milliards de dollars est née de codes binaires. La prochaine s’appuiera sur notre code génétique », prédit Alec Ross. La génomique est une branche de la biologie moléculaire s’intéressant à la cartographie des génomes (sans se limiter à l’échelle du gène).