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Synthèse

Les 4 piliers d’une équipe insubmersible

Les équipes résilientes se distinguent par leur capacité de mobilisation et de rebond rapide face aux revers. Mieux, elles sortent renforcées des épreuves. Sur quel terreau s’épanouissent ces équipes inoxydables ?

Dans un environnement soumis à d’incessants revirements, la résilience d’une équipe, c’est-à-dire sa capacité de rebond en cas de trouble, est un atout rare, qui exige d’être cultivé. Car résilience n’est pas synonyme de performance : une équipe peut fonctionner de manière efficace et fluide par temps calme mais s’effondrer dès qu’elle est placée dans une situation critique.

D’après

UNBREAKABLE, Building and Leading Resilient Teams, de Bradley L. Kirkman et Adam C. Stoverink, Stanford Business Books, 2023.



Le rôle de la résilience : le cas Mann Gulch ?

Les équipes résilientes se distinguent par trois attitudes cruciales : elles donnent du sens à la situation malgré l’urgence, elles s’unissent face à l’adversité au lieu de s’éparpiller et elles persévèrent.

Le cas Mann Gulch[1] illustre comment une équipe performante court au désastre si elle ne maîtrise pas ces fondamentaux.Le 5 août 1949, 15 pompiers parachutistes aguerris sont largués à Mann Gulch (Montana), au-dessus d’un feu de friche qu’ils pensent circonscrire sans problème. Ils se trouvent piégés par l’avancée rapide des flammes. Malgré les instructions de leur capitaine, resté en retrait, qui leur ordonne de le rejoindre derrière un contre-feu qu’il a allumé, ils s’enfuient en ordre dispersé. En moins de 2 heures, 13 pompiers périssent. Sous-estimant la menace, ils ont été incapables de donner un sens à la situation lorsqu’elle s’est retournée, ainsi qu’à la stratégie de leur chef. Se connaissant mal, ne s’étant jamais entrainés ensemble, ils n’ont pas su agir de manière unie : chacun s’est concentré sur sa survie à court terme.Le groupe présentait des failles sur les 4 piliers de la résilience d’équipe : leur confiance en tant que collectif était médiocre, les rôles et fonctions de chacun manquaient de clarté, ils étaient incapables d’improviser ensemble face à l’imprévu et ne se sentaient pas à l’aise les uns avec les autres.

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Marianne Gerard
Publié par Marianne Gerard
Diplômée d’HEC (1998), Marianne est journaliste free-lance spécialisée dans le management et l’enseignement supérieur. Passionnée par la dimension humaine, elle suit aussi une formation en psychologie à l’université Rennes 2.