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Synthèse

Idées claires et esprit critique : Gardez le cap !

Il est trop facile de vous laisser polluer l’esprit dans un environnement contaminé par les possibilités de manipulation de l’information. La sinistrose, plus ou moins manipulée, vient altérer votre lucidité et votre esprit critique. Attention, piège ! Prenez le temps de vous poser pour maîtriser vos réactions instinctives, garder votre lucidité et votre capacité à imaginer.

Vous êtes habitué à vous concentrer sur les « grandes » décisions, sans prêter attention aux moments « ordinaires » du quotidien où vous faites des choix sans même y penser.  
Pourtant la somme de tous ces « petits » choix détermine vos succès et vos échecs. Même si vos décisions de vie sont avisées (choix de carrière, de conjoint), si vous ne les nourrissez pas au quotidien par un jugement éclairé, tout ira de travers. Vous réagissez de manière trop vive aux propos d’un collègue (de visu ou en ligne) ? Cela sabotera la suite de votre collaboration, même si vous avez le job de vos rêves. Vous persistez dans une opinion pour « avoir raison » contre vos interlocuteurs ? Vous ferez de mauvais choix, même si c’est vous le boss. Pour éviter ces travers, découvrez comment maitriser vos réactions inconscientes, casser l’habitude de penser « par réaction » et réfléchir clairement quand les autres ne le peuvent pas. 

D’après

Clear Thinking de Shane Parrish, Penguin Random House, 2023

Repérez les 4 polluants de votre lucidité 

Quatre réactions instinctives sont inscrites dans votre ADN et votre cerveau les suit en mode automatique. Si vous leur donnez libre cours, elles brouillent immédiatement vos pensées.  

  • Vos émotions : vous suivez vos sentiments plus que votre raison ou que les faits. À chaque fois que vous répondez émotionnellement vous ne réfléchissez plus du tout.

Cas d’école : dans le film Le Parrain, Santino Corleone, fils aîné du clan, est une tête brûlée, colérique, impulsif, ce qui le conduit à sa perte.  

  • Votre ego : vous surréagissez à tout ce qui menace votre sentiment de valeur personnelle ou votre position dans un groupe. Un ego attaqué est à la source de réactions inadaptées : vous cessez de vous donner à 100% pour votre job car vous ne vous sentez pas apprécié, ce qui ne fait qu’affaiblir votre position. Un ego surdimensionné est tout aussi toxique : si la connaissance superficielle d’un sujet complexe vous donne l’impression de le maîtriser, vous négligez d’apprendre et de vous développer. 

Carlo Rizzi, le gendre du Parrain, souffre de son statut peu élevé dans le clan : pour défendre son image personnelle, il trahira les siens.   

  • Votre besoin d’appartenance sociale : vous vous conformez aux normes de votre groupe. Par peur de perdre votre capital social, vous suivez la pensée dominante et votre réflexion personnelle passe à la trappe. Le phénomène se renforce dans la durée : vous vous entourez de gens qui pensent comme vous, pour éviter la contradiction. Or c’est en divergeant de la norme que vous pouvez progresser, trouver des solutions, innover.  

Warren Buffet1 souligne que peu de managers se risquent à prendre une décision non conventionnelle : si elle marche, leur audace n’est pas particulièrement récompensée, mais si elle rate, elle leur est reprochée (et peut leur coûter leur poste).  

  • Votre inertie : vous défendez vos habitudes et votre zone de confort. Vous cherchez le statu quo, résistant au changement et préférant les idées, processus et environnement familiers, quitte à rester dans une situation qui se détériore, refusant de réfléchir aux autres options possibles. 
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Marianne Gerard
Publié par Marianne Gerard
Diplômée d’HEC (1998), Marianne est journaliste free-lance spécialisée dans le management et l’enseignement supérieur. Passionnée par la dimension humaine, elle suit aussi une formation en psychologie à l’université Rennes 2.