Vous pouvez éviter de vous tromper !
Tous les jours vous prenez quantité de décisions. Des plus anodines (« quelle chemise choisir ? ») aux plus risquées (« puis-je doubler la voiture qui est devant moi ? »), ou des décisions à gros enjeu pour votre entreprise. Pour chacune d’elles, vous pensez décider de façon tout à fait rationnelle et spontanée. Or, une telle conviction pourrait bien vous mener à l’erreur, celle de vous faire piéger par vos biais cognitifs.
Pouvez-vous décoder les biais qui viennent polluer vos décisions ? Comment les empêcher de peser dans la balance et de commettre des erreurs pourtant prévisibles ? Dès le départ Olivier Sibony est clair : nos biais sont en nous, nous ne pouvons nous en défaire. Mais avec de la méthode, combinée au collectif, nous pouvons apprendre à nous en détacher pour des décisions de qualité.
Olivier Sibony, Professeur affilié à HEC, spécialiste de la prise de décision stratégique.
Olivier Sibony est intervenu à la Rencontre du HR Lab (co-organisée par HEC Executive Education et Business Digest) le 11 avril 2019, à propos de son livre Vous allez commettre une terrible erreur, publié en 2019 chez Flammarion.
Décision = intuition + raison
Repérer et apprivoiser les biais cognitifs suppose de comprendre le mécanisme de la prise de décision. Daniel Kahneman1 décrit deux systèmes qui le régissent. Le système 1, celui de l’intuition, de l’idée qui survient. Il est rapide, émotionnel et demande peu d’effort. Le système 2, celui de la raison, la logique, du contrôle ou du calcul.
Lors d’une prise de décision, ces deux systèmes interviennent successivement : le premier amène les idées, le second les analyse (calcul de données, comparaison, estimation des risques et bénéfices…) pour valider ou non la décision. Vous pouvez considérer le système 1 comme le propre de l’humain, de la subjectivité ; et le système 2 comme celui des machines, des big data et intelligences artificielles capables de scanner et de comparer des millions de données et d’envisager autant de scénarios. L’association des deux systèmes serait parfaite mais…
- Psychologue, prix Nobel d’économie en 2002, auteur de Thinking, Fast and Slow (Penguin, 2011), traduit en français sous le titre Système 1, système 2, les deux vitesses de la pensée, (Flammarion, octobre 2012).
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