Si vous continuez à vouloir gérer seul tous les aspects de projets toujours plus complexes, nécessitant une réactivité optimale, vous risquez alors une surcharge mentale, ou une inefficacité mal venue, voire des erreurs fatales tant les infos et les données disponibles se multiplient à une vitesse exponentielle. Vous ne pouvez pas faire sans les autres, et savoir demander du soutien à la bonne personne au bon moment est le B-A BA d’une collaboration réussie.
Pourtant la démarche n’est pas facile car de- mander de l’aide est (trop) souvent assimilé à un aveu de faiblesse. Surtout si vous êtes formé depuis très longtemps à assumer seul de lourdes responsabilités – et attentif à ne pas accentuer la pression sur vos collaborateurs. Des scrupules à remettre en question : Heidi Grant, auteure de Reinforcements, propose de demander de l’aide de manière positive, détendue et non coercitive. Et d’en tirer d’excellents résultats, pour tous.
Pourquoi demander de l’aide est une vertu
Historiquement, le manager maîtrise les dossiers, centralise les informations et décide seul – sans avoir besoin d’aide. Aujourd’hui, ce cliché du « chef omniscient » est dépassé voire dangereux au regard de la complexité des environnements de travail. Vouloir tout assumer est écrasant pour lui et contre-productif pour son organisation. Pourquoi aujourd’hui seriez-vous reconnu comme bon manager si vous demandez de l’aide ? Pour plusieurs raisons :
1- Vous démontrez une volonté de progresser. Loin d’être un motif de honte, ne pas se sentir qualifié pour tout résoudre seul est une excellente nouvelle. Cela signifie que vous avez osé sortir de votre zone de confort. Ce qui vous incite à demander de l’aide pour développer de nouvelles compétences.
2- Vous démontrez une gestion pertinente de votre ressource la plus précieuse : votre temps. Une étude de Lexis Nexis réalisée en 2010 sur 1700 cadres aux États-Unis, en Chine, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et en Aus- tralie révèle qu’ils passent plus de la moitié de leur temps de travail à recevoir et gérer de l’information – au lieu de l’utiliser pour réaliser leurs missions. Et c’était en 2010 ; à l’ère de la donnée omniprésente, nul n’est en capacité de traiter seul les ux quotidien d’informations. Vous avez besoin d’aide pour la trier et l’analyser. Votre rôle est de prendre de la hauteur pour vous concentrer sur ses aspects les plus stratégiques.