Trancher ? Oui, mais non
Vous êtes bombardé d’injonctions qui vous incitent à décider vite, à choisir une option, à vous y consacrer à 120%, à choisir une niche et y rester. Vous avez ainsi l’impression d’avancer et de sortir de l’incertitude.
Mais vous limitez vos possibilités de changer rapidement de plan en cas d’événements imprévus qui font désormais partie du paysage. Occuper une niche est peut-être rassurant, mais vous rend très vulnérable à d’éventuelles disruptions.
Comment éviter de vous limiter vous-même ?
- Préférez conserver des options ouvertes et vous munir d’un plan de secours.
- Soyez vigilant aux petites décisions que vous prenez : elles semblent anodines mais leur enchaînement conduit parfois à des impasses. Une succession de petites décisions nous empêche aujourd’hui de nous passer d’énergie fossile ou nous force à exploiter les ressources naturelles au-delà du raisonnable.
- Entraînez-vous à adopter un état d’esprit d’optionalité, par exemple en renonçant à l’expertise et en cherchant plutôt à développer des compétences transverses comme la créativité. Vous serez ainsi plus flexible.
- Cherchez constamment la diversité : entourez-vous d’un éventail de perspectives, de compétences et de savoirs. Il vous sera plus facile de repérer des opportunités et de sortir de situations délicates.
S’abstenir de trancher peut être inconfortable, mais vous y gagnerez en capacités d’adaptation.
“Preserving optionality: preparing for the unknown”
de Shane Parrish, (Farnam Street, mars 2020.)
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