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Synthèse

Pourquoi est-il si difficile de changer ?

Difficile de changer : en dépit de votre volonté et de vos efforts, vos neurones tendent à vous faire retomber toujours dans les mêmes ornières. Ce n’est pourtant pas une fatalité. Découvrez comment « reprogrammer » votre cerveau pour passer vraiment à autre chose. Durablement.

Changer est un processus coûteux, souvent voué à l’échec. Malgré vos efforts sincères pour devenir, au choix, moins émotif, moins stressé, plus efficace, ou meilleur communicant, vous n’arrivez pas à changer : vous répétez en fait constamment les mêmes erreurs.  

Pourquoi diable n’arrivez-vous pas à changer ? Manque de volonté ? Non. Vous vous heurtez en fait à des mécanismes cérébraux puissants, héritage de réflexes de survie ancestraux mais totalement inadaptés à l’environnement actuel, selon Gabija Toleikyte, professeure en neurosciences et coach comportementaliste. Réflexes de survie qu’il est possible de stopper si vous plongez au cœur de la formation de vos habitudes et réactions, pour couper court au cercle vicieux de la répétition. En comprenant leurs mécanismes vous aurez les clefs pour contrer leurs effets. Changer est certes ardu, la démarche exige temps, discipline et patience, mais grâce aux avancées des neurosciences c’est possible. 

D’après

Why the fuck can’t I change 
de Gabija Toleikyte, (Thread, 2021). 

Blocage #1 : la marche est trop haute ? 

Votre cerveau se décompose en trois parties : reptilien (contrôleur des fonctions végétatives), paléo-mammifère (responsable des émotions, des automatismes de survie) et humain (siège de la pensée rationnelle, des prises de décisions volontaires).  

Surtout, ne cherchez pas à changer brutalement : ce serait contre-productif. Même nocives, vos mauvaises habitudes remplissent un besoin physiologique ou psychologique primordial (survie, sécurité, affiliation, recherche de sens) que votre cerveau paléo-mammifère n’accepte pas de lâcher facilement. Si vous ne remplacez pas l’habitude à éradiquer par une habitude positive « compensatrice », il déclenchera automatiquement des émotions qui saboteront vos tentatives de changement. Exemple : Troquez votre café sucré de 11h par une pomme, mais ne renoncez pas à toute pause plaisir, sinon vous doublerez votre dose de caféine à midi !  

Ménagez aussi votre cortex préfrontal : siège des fonctions cognitives supérieures, il est le moteur des actions volontaires, mais aussi la partie du cerveau qui s’épuise le plus vite. D’où l’importance d’initier les changements quand il est frais et dispos : le matin, après une pause, des vacances, etc.  

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Marqué avec : changer, changement
Marianne Gerard
Publié par Marianne Gerard
Diplômée d’HEC (1998), Marianne est journaliste free-lance spécialisée dans le management et l’enseignement supérieur. Passionnée par la dimension humaine, elle suit aussi une formation en psychologie à l’université Rennes 2.