Oubliez la performance, préférez la robustesse
L’épuisement, le vôtre, celui de la nature et des écosystèmes, s’accélère. Un biologiste, Olivier Harmant, vient rappeler que s’il est normal de chercher la performance ponctuellement, être constamment à fond s’avère nocif.
Les animaux le savent bien !Que pourrions-nous appendre du vivant pour faire face aux crises systémiques ?
- La coopération, plutôt que la compétition. Elle permet par exemple de réduire les inégalités ou encore de mieux tirer parti de ressources limitées en coopérant avec ses concurrents.
- La robustesse. Nos organisations et nos organismes sont fragiles, car sollicités au maximum de leurs capacités, sans répit. Ils retrouveront de la robustesse lorsque nous serons capables de renoncer à la vitesse et à la performance. Oubliez la production à flux tendu qu’un souci logistique peut mettre à mal pour embrasser la lenteur et l’imperfection.
Le biologiste incite chacun à retrouver le temps long, celui de la réparation plutôt que de l’achat neuf, du voyage peu carboné et de l’agriculture raisonnée. Il recommande aussi de réintroduire de la redondance, précédemment bannie par les projets de réduction des coûts.
Il est difficile d’effacer des décennies de taylorisme puis de Lean Management, mais vous êtes plus sensibles à l’idée de robustesse qu’à celle de ralentissement. Voilà un bon levier de changement !
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