Un robot va-t-il vous piquer votre job ? 

Preuve que les robots nous remplaceront un jour au bureau : « le 13 mai 2014, la société hongkongaise Deep knowledge ventures (DKV) a nommé un algorithme à son conseil d’administration. Le logiciel siégera donc aux côtés d’êtres en costume qui respirent et sont sûrement diplômés d’universités prestigieuses. Spécialisée dans les investissements en capital risque, DKV s’implique dans des sociétés privées et publiques des secteurs de la lutte contre le cancer, de la médecine régénérative et des traitements personnalisés. La mission de l’algorithme, nommé Vital, sera donc d’analyser les résultats prévisionnels, les premiers tests de médicaments, la disponibilité des brevets et les levées de fonds précédentes des sociétés dans lesquelles DKV envisage d’investir. Sixième membre du conseil d’administration, le logiciel participera à la prise de décision de l’entreprise, recommandera ou au contraire écartera des investissements trop risqués. »
Source : HuffingtonPost

L’intelligence artificielle pourrait égaler celle de l’Homme d’ici 2029, estime Ray Kurzweil, un futurologiste et théoricien du transhumanisme et de la singularité technologique. Dans son livre The Singularity is Near: When Humans Transcend Biology publié en 2005, il prédisait déjà que les machines seraient plus intelligentes que les humains d’ici 2029. Il ajoute que d’ici 2045, « les ordinateurs seraient des milliards de fois plus puissants que l’intelligence humaine seule ». Très controversé depuis des années, ce chercheur a tout de même prédit en 1990 qu’un ordinateur battrait un homme aux échecs en 1998. Cela s’est finalement produit en 1997 lorsque le robot Deep Blue d’IBM a battu le champion du monde d’échecs Garry Kasparov. Il a même prédit l’essor du World Wide Web au moment où il n’était utilisé que par quelques chercheurs ou encore les cyberchauffeurs de voitures.

Source : HITEK.fr

Et pourquoi pas ? Certains y croient en tous les cas ! Ray Kurzweil (cf question 2) affirme que ses estimations n’ont pas changé, mais le consensus scientifique sur l’intelligence artificielle a changé et est bien plus proche aujourd’hui. Du coup, Google a pensé à le recruter fin 2012 comme directeur de l’ingénierie pour qu’il continue à travailler tout en s’aidant des ressources de Google.
En effet, Google a récemment racheté de nombreuses entreprises de robotiques comme Boston Dynamics ou Schaft. Ce recrutement permettra de développer un moteur de recherche qui connait l’humain mieux que l’humain ne se connait. « Nous voulons que [les ordinateurs] lisent tout ce qui est sur Internet, puis chaque page de chaque livre, et qu’ils soient ensuite capables d’engager une conversation intelligente avec l’utilisateur pour pouvoir répondre à ses questions. »

Source : HITEK.fr

« Le 21e siècle sera spirituel ou ne sera pas », selon Malraux, qui n’avait pas forcément vu d’autres composantes telles que la vitesse du développement de l’électronique et de l’informatique. Dans ce contexte, « il ne semble pas déraisonnable de penser que le 21e siècle sera celui de l’apparition de nouvelles catégories sociales au sein de l’humanité. Sans doute, avec les êtres humains augmentés. Grâce à des implants électroniques ou une assistance mécanique, le corps et le cerveau humain pourront acquérir de nouvelles capacités. Parallèlement, les robots purement artificiels ou mêlant électronique et biologique développeront des aptitudes physiques et cérébrales qui se rapprocheront de plus en plus de celles de l’être humain. Ces deux tendances conduiront à une réduction progressive de la distance qui sépare aujourd’hui les hommes des machines. Il reste sans doute très difficile d’évaluer aujourd’hui ce qui subsistera de cet écart à la fin du siècle. Néanmoins, il est certain que ce rapprochement posera des questions et, probablement, quelques problèmes à l’humanité. »

Source : France Culture « Faut-il craindre que les robots deviennent plus intelligents que nous ? »

C’est bien ce que prédit Ray Kurzweil, directeur de l’ingénierie de Google. Mais qu’entend-on par « intelligence » exactement ? « L’intelligence ne se limite pas à la rapidité de calcul. L’intelligence reste un concept mystérieux : pendant longtemps, les psychologues ont débattu à savoir si elle était unique ou si elle avait différentes facultés. Au final, on s’aperçoit que certains sont plus doués dans le domaine du langage, tandis que d’autres le sont davantage, par exemple, dans un domaine plus pratique ou plus artistique. On sait donc aujourd’hui que ce concept d’intelligence unique est faux. En d’autres termes : les machines font certaines choses mieux que nous mais elles ne sont pas plus intelligentes que nous pour autant. Fondamentalement, l’ordinateur et l’homme sont les deux opposés les plus intégraux qui existent.

Source : Atlantico

Les ordinateurs seront-ils capables d’assumer des responsabilités de management dans un futur proche ? Leur mémoire sans faille et leur capacité d’analyse de données sont parfaitement adaptées aux tâches managériales telles que la gestion de projet, la planification, l’aide à la décision ou encore le rappel de procédures et de règles complexes. Afin de découvrir si les robots possédaient une aptitude managériale fondamentale (l’autorité) les chercheurs James Young de l’Université de Manitoba et Derek Cormier de l’Université de Colombie-Britannique ont réalisé en 2013 l’étude « Would You Do as a Robot Commands? » Les participants ont été séparés en deux groupes : l’un sous la direction d’un humain, l’autre sous celle d’un robot de 58 cm. Les deux « chefs » ont alors demandé aux participants (autorisés à quitter la pièce à n’importe quel moment) d’effectuer un certain nombre de tâches pendant 80 minutes. 86 % des individus testés ont obéi à l’autorité humaine pendant toute la durée de l’expérience, tandis que 46 % ont obéi au robot. « Bien que l’autorité humaine s’avère supérieure (en tout cas aujourd’hui), les résultats soulignent également qu’un nombre significatif d’individus sont prêts à suivre les ordres d’une machine, concluent les chercheurs. »

Source : Business Digest

Depuis que l’ordinateur d’IBM Deep Blue a battu le champion du monde d’échecs Garry Kasparov en 1997, les ordinateurs, dans l’opinion générale, surpassent les êtres humains aux échecs. En réalité, les meilleurs joueurs actuels sont des équipes hybrides humains/ordinateurs. Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee citent Garry Kasparov qui, à l’issue d’un tournoi ouvert à toutes les combinaisons de joueurs (les équipes pouvant associer humains et robots) en 2005, racontait : « Les équipes humains/machines dominaient même le plus puissant ordinateur. Hydra, superordinateur expert en échecs comme Deep Blue, n’avait aucune chance contre un bon joueur humain utilisant un ordinateur portable même peu performant. La planification stratégique humaine combinée à l’acuité tactique d’un ordinateur était écrasante. Surprise : le gagnant du tournoi ne fut pas un grand maître des échecs associé à un ordinateur performant, mais un duo d’amateurs américains utilisant trois ordinateurs en même temps. »

Source : Business Digest

Les robots signent-ils la fin de l’humain ? Non, répondent Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee, coauteurs de « The Second Machine Age » (W.W. Norton & Company, janvier 2014). Selon eux, les entreprises créeront désormais de la valeur en s’appuyant sur les nouvelles technologies pour décupler le potentiel humain, et non en faisant le choix de substituer l’un à l’autre. Les nouvelles technologies numériques possèdent des talents différents de ceux des êtres humains. Il existe de nombreuses activités pour lesquelles les humains sont encore bien mieux armés que les ordinateurs, comme la capacité d’abstraction, la créativité, l’envie d’entreprendre... Des aptitudes, qui selon les chercheurs, nécessitent la liberté de faire et d’apprendre de ses erreurs, une grande autonomie et une direction claire. « La conceptualisation dans ses nombreuses formes est une spécialité dans laquelle les humains ont aujourd’hui un avantage incontestable par rapport aux machines. »

Source : Business Digest