Vous ne pouvez pas toujours maîtriser votre charge de travail, le succès ou l’échec de vos projets, ni le comportement de vos collègues. Toutefois, vous pourriez bien avoir plus de contrôle sur vos journées que vous ne le soupçonnez ! Quels que soient votre domaine d’activité ou vos responsabilités, vous pouvez apprendre à gérer efficacement les réalités stressantes du monde du travail et, en particulier, leurs répercussions sur votre bien-être.
Si vous vous débattez avec le sentiment d’être dépassé et épuisé au travail, vous n’êtes pas seul. En 2015, 52 % des professionnels américains se sentaient surmenés, proches du « burn-out » ; tandis que plus de 3 millions de français risqueraient l’épuisement professionnel sous une forme sévère. Si l’auteur Caroline Webb ne nie pas la réalité stressante du monde du travail, elle affirme que nous pouvons tous apprendre à la gérer en comprenant mieux le fonctionnement de notre cerveau. Dans son ouvrage, elle traduit les conclusions des derniers travaux de psychologie, économie comportementale et neuroscience en conseils concrets pour réussir à tirer plus de satisfaction de vos journées. Objectif : apprendre à vous protéger des effets dévastateurs du burn-out. « Une fois compris certains des mécanismes qui façonnent nos choix et nos émotions et admis que nos modes de pensée ont leur influence sur notre perception de la réalité ou l’humeur de ceux qui nous entourent, le vécu de la journée semble nettement moins déterminé par le hasard ».
PARTIR DU BON PIED
Votre bien-être est en grande partie déterminé par vos comportements, d’où l’importance de cultiver volontairement une attitude « saine ».
L’importance d’une attitude positive
Il y a plusieurs années, Caroline Webb eut une journée particulièrement difficile au travail. Associée à un projet qui ne l’intéressait pas et à un collègue dont les méthodes de travail étaient aux antipodes des siennes, elle était très pessimiste au moment d’aborder la première grosse réunion de projet. Et les choses se sont avérées aussi désastreuses qu’elle le craignait : « une succession de petites incompréhensions, des gens qui parlent dans tous les sens, l’air saturé de doutes et d’agacements refoulés ». Pourtant, lorsqu’elle a ensuite fait le point avec son collègue, elle a été médusée de l’entendre énumérer toutes les raisons pour lesquelles cette réunion était selon lui une réussite. Elle réalisa que ce n’était ni un succès total ni un échec cuisant, mais plutôt que le fossé entre sa perception et celle de son collègue s’expliquait par l’attitude différente avec laquelle chacun avait abordé ce moment. Son constat : la perspective positive de son collègue lui avait non seulement permis d’être plus efficace pendant la réunion, mais aussi d’en ressortir plus motivé qu’elle. Caroline Webb a compris que l’attitude de son collègue n’était pas simplement le fruit du hasard : il l’avait construite en pleine conscience. « Lucas avait délibérément décidé ce qu’il voulait voir, ce qu’il voulait accomplir et ce qu’il voulait ressentir, explique-t-elle. Alors que j’avais, moi, plutôt subi cette matinée. Je m’étais montrée professionnelle certes, mais j’avais passivement laissé la réunion suivre son cours ».
Formuler des objectifs motivants
Se fixer des objectifs concrets au début de la journée est un bon moyen de canaliser son énergie, d’éviter de se disperser et donc d’échapper à la procrastination. Les études montrent par ailleurs que la manière de formuler ses objectifs peut soit booster, soit saper votre énergie. « Il faudrait essayer de décrire (nos objectifs) d’une manière qui soit positive, qui ait une résonnance personnelle, qui soit réaliste et adaptée aux circonstances. »